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vendredi 4 novembre 2016

Unité nationale



Au loin, le lac gelé
Aujourd’hui, c’est la fête de l’icône de la Mère de Dieu de Kazan, et c’est aussi celle de l’unité nationale russe, car on célèbre la milice populaire qui, sous la direction du prince Pojarski et du marchand Minine, a repris Moscou et la Russie aux Polonais. Ceux-ci l’occupaient grâce à un imposteur, le faux tsarévitch Dmitri, qu’ils avaient utilisé pour leurs propres fins. Cet imposteur s’était fait passer pour le dernier fils d’Ivan le Terrible, Dmitri, mort à huit ans, et dont on attribue l’assassinat à Boris Godounov. Cette insurrection mit sur le trône le premier tsar de la dynastie des Romanov. L’homme politique Iavlinski évoque cet épisode comme la naissance de la société civile russe, qui fut capable de renverser un pouvoir injuste, mais il se garde bien de préciser que c’était un pouvoir étranger d’occupation, occidental et polonais, installé à la faveur de la trahison locale et dégagé par la belle unanimité du peuple russe orthodoxe.
Toutes les cloches de Pereslavl sonnaient ce soir quand je suis allée promener mon petit chien le long de l’escarpement qui domine le lac. Il neigeait dru, et le soir tombait vite. J’ai réussi à monter assez haut pour voir le lac, d’un gris de plomb, impressionnant, lugubre. Des lumières s’allumaient sur le clapotis des toits blancs de Pereslavl, comme des signaux de barques perdues au large. Les herbes s’ornaient de simulacres de fleurs, déposées par la neige sur leurs squelettes vacillants et jaunis. Le paysage avait quelque chose d’exaltant, d’immense, de mystérieux et de désolé à la fois. Je pensais que depuis mille ans, la neige recouvrait comme à présent les berges du lac et la ville de Pereslavl. Voici pointer le dernier hiver en date. Alexandre Nevski, puis Ivan le Terrible, ont pu comme moi traverser ces rideaux froids et livides tirés sur des abîmes sombres, paisibles et silencieux. Une prière à l’un, une prière pour l’autre.
J’apercevais ma maison, même dans le soir d’hiver, elle brille de toute sa couleur verte. Les carillons russes, lointains, accompagnaient les soupirs d’outre-tombe que poussaient les herbes sèches, ces carillons qui ne se contentent pas d’un balancement mécanique, mais dérivent dans l’espace en dansant et ouvrent des arrières-plans infinis..

Chez moi, la maison est si bien isolée que je ne les entends pas.
La maléfique berce du Caucase semble à nouveau fleurir

Petit chien dans la neige


jeudi 3 novembre 2016

Mon bébé

Ma maison sous la neige. On est en train de faire les encadrements de fenêtres.
Je suis allée avec Kostia chez un encadreur. Comme pas mal de Russes, il sait mieux que moi ce qu’il faut faire, et j’ai dû lutter pied à pied pour ne pas me laisser refiler des cadres kitsch plein de dorures.
La neige a tout recouvert, et j’aime bien cela, mon chien aussi, tout est propre et lumineux, les disgrâces nappées de blanc, cependant, cela ne va pas durer, un réchauffement est annoncé, ce qui signifie gadoue et paysage sombre
Une annonce qui m'a beaucoup amusée:
(d'un type qui répare des ordinateurs)
MON BEBE
Je vaux mieux qu'un chien
JE NE T'ABANDONNERAI JAMAIS
Je travaille pour manger
Je t'aiderai toujours
Appelle-moi, simplement

Kostia ne comprend pas ma répugnance à manger de la viande, il me dit que c’est un péché, que Dieu nous a créés comme cela, que c’est de la sensiblerie. Mais il admet que dans le contexte moderne des élevages monstrueux et des abattoirs atroces on en arrive à des horreurs qui me coupent l’appétit. « Il ne faut pas y penser, » me dit-il. En effet, c’est plus facile.
Je lui ai rétorqué qu’Adam et Eve, bien que Dieu les eût « créés comme cela », différents et complémentaires, n’étaient pas censés faire l’amour au paradis terrestre.
Il y aurait beaucoup à dire sur la question mais elle n’est pas de celles qu’il est facile d’aborder. Or c’est précisément une de celles qui me préoccupent le plus…
Kostia  veut me donner un coffre paysan ancien, et une paroissienne fauchée en vendrait un. On en trouvait autrefois pour 1500 roubles au « musée du fer à repasser », ils y sont vendus maintenant 25 000 roubles et ils sont loin d’être aussi beaux.
J’avais donné le mien à mon jeune copain Sérioja quand j’avais quitté la Russie, car on n’a pas le droit d’exporter des antiquités, et puis un coffre russe est à sa place en Russie.
Je me sens prise dans tout un réseau de gens qui me donnent des tuyaux, me rendent des services, et je commence à être repérée, avec mon petit chien.
Au café français, une dame m’entendant m’adresser à celui-ci en français : «Mon petit chien », m’a désigné ses enfants en me disant : « Voici petite (en français dans le texte) Marguerite et petit (en français dans le texte) Nikita ! »


Maison à vendre

                                                   


mercredi 2 novembre 2016

Zone technique

La rivière Troubej à l'état solide

J'ai trouvé la rivière gelée, en allant au café français. Il ne faisait que moins trois, mais il suffit qu'il ait fait plus froid la nuit... Le froid donne de la lumière au paysage, les nuages prennent un aspect chatoyant, et de gros flocons dérivent comme des plumes.
Quand j'ai rapporté à Kostia les propos d'Olga sur mon idéalisme, il m'a demandé: "Est-ce qu'elle va à l'église?
- Elle a l'air plutôt croyante mais je ne suis pas sûre qu'elle y aille...
- Si elle y allait, elle verrait plein d'idéalistes, les églises en sont bourrées!"
Il se préoccupe beaucoup de mon installation ici, de mon permis de séjour, il trouve que la Russie aurait intérêt à laisser venir plus facilement des Français, des gens qui s’intégreraient bien, et apporteraient de la culture, des savoir-faire, éventuellement des investissements. Il en parle à tout le monde autour de lui. Et tout le monde semble prendre la chose à cœur.
Le plombier n'a demandé que 9000 roubles pour son travail, le reste, c'est le matériel. Je trouve que ce n'est  pas beaucoup, c'est un idéaliste, lui aussi.
Nous avons fait une découverte intéressante: le tas de sciure et d'ordures diverses qui traverse mon jardin au nord est destiné à protéger du froid l'évacuation des eaux qui n'a pas été enterrée dans une tranchée! Le plombier dit que cela ne risque pas de geler, Dieu l'entende. Mais il faudra remédier à cela au printemps... Le précédent propriétaire avait bricolé ça et s'en accommodait, les planches, les vieux tapis, la sciure, les bouteilles pêle-mêle... Les bouteilles sont paraît-il un bon isolant. Kostia m'a dit que tout cela était au nord, du côté où je garerai ma voiture et qu'il fallait proclamer cet endroit du terrain "zone technique"!
Je viens de faire connaissance avec une charmante jeune femme. Nous sommes assises l'une en face de l'autre, avec nos ordinateurs respectifs, et elle m'envoie de la musique accompagnée de cette note: "Ravie de faire votre connaissance. Olessia."


lundi 31 octobre 2016

Une idéaliste




le séchoir à pommes, champignons et autres récoltes, fabriqué en Sibérie
Olga Kalashnikova m’a emmenée partout. Demander la pose d’un système internet correct à la seule firme sérieuse du coin, et elle a tenu à m’offrir l’abonnement, à la prière de son mari ; acheter un lit, et je l’ai trouvé, comme d’habitude, la seule variante possible, un lit de bois, tout simple, et il ne me sera pas livré dans un mois, mais samedi prochain. Acheter le must de la ménagère russe, un séchoir pour les pommes, les champignons, les baies, ce qui permet de conserver tout cela pour l’hiver. Pour l'instant, je n'ai à vrai dire pas grand chose à conserver, mais cela peut venir...
Au retour, elle m’a dit : « Vous savez, on parle souvent des idéalistes comme de gens qui ne prennent pas en considération la réalité de la vie, et moi j’ai toujours considéré qu’un idéaliste était quelqu’un qui conformait sa vie à son idéal. Or cet idéaliste, je le vois enfin incarné en votre personne, qui me donne l’assurance qu’une telle chose est possible, que ce n’est pas une vue de l’esprit. En cela, vous avez le grand mérite de nous montrer l’exemple, d’être un témoignage. J’en ai même eu les larmes aux yeux de penser à vous, venant toute seule ici, et je crois absolument indispensable que vous ayez une liaison internet digne de ce nom, pour continuer votre œuvre et rester en contact avec les vôtres. »
Cela m’a beaucoup touchée, bien que je trouve cela exagéré, car je suis une orthodoxe bien loin de la perfection, et même, je trouve qu’en accomplissant mon « témoignage », j’ai plutôt régressé, je fais ma flemmarde, je me laisse aller sur bien des plans.
Mais je constate que tout le monde vient à ma rencontre, et que les gens font tout pour me faciliter la vie. Personne ne semble se demander : «Qu’est-ce qu’il lui a pris, à cette vieille folle ? » Au contraire, on fond d’attendrissement, et l’on m’aide de toutes les manières.
Pour remédier à l’inconvénient du « siding » dont on recouvre les maisons, et qui fait disparaître les jolies décorations et les fenêtres sculptées, une firme barbare a trouvé la parade : des encadrements de fenêtre ornementés en plastique garantis laideur éternelle.

Ma chatte Chocha, Russe rapatriée, avec ma vielle à roue tout juste réparée par son fabricant, Sacha Joukovski, et le pastel du père Parfionov que je viens d'acquérir.

dimanche 30 octobre 2016

Sacha et le métropolite


J'inclus cet article d'Alexandrina, car cette histoire qu'elle m'a racontée de vive voix a été un des éléments qui m'ont convaincue de revenir dans ce pays. Cette histoire d'amour mystique entre cette petite fille et ce moine devenu métropolite, une histoire au delà de tout aspect charnel, une histoire de communion dans une autre dimension qui n'arriverait pas chez nous et qui n'y serait pas prise au sérieux.

MON METROPOLITE PERSONNEL
Je ne me vante pas. Je témoigne de la grande miséricorde de Dieu et du miracle de sa Providence.
Il m'est arrivé une histoire incroyable. Elle a a débuté il y a longtemps, mais n'est toujours pas terminée et se poursuit encore maintenant!
Quand j'avais six ans, nous vivions avec mes parents au village de Rakitnoïe, dans lequel affluait un grand nombre de gens, sur la tombe du starets Serpahin Tiapotchkine. Parmi les pèlerins se trouvait le jeune hiéromoine Zinovi, avec lequel j'ai tout de suite noué des liens d'amitiés, si profonds que nous avons décidé de prier l'un pour l'autre. Toujours, toute notre vie, chaque jour. Moi, la petite fille de six ans, et lui, le hiéromoine de Donetsk.
J'ai tout de suite appris à écrire des dyptiques "pour la santé de..." Mais les années passèrent et avec le temps, j'avais oublié mon vœu d'enfant et notre amitié. J'en ai honte, vraiment.
J'avais oublié, mais pas lui!
Presque trente ans (!!!) plus tard, il m'a recherchée par l'intermédiaire de mon papa (l'archiprêtre Vladimir) et m'a invité à sa chirotonie épiscopale dans l'église du Christ Sauveur, à la liturgie patriarcale. Après l'office divin, je me frayai un chemin jusqu'à lui à travers la foule, et nous ne nous sommes plus séparés.
"Je me suis toujours souvenu de toi, me dit monseigneur Zinovi, et j'ai prié pour toi chaque jour que Dieu fait, comme nous en étions tombés d'accord!" J'ai naturellement fondu en larmes de honte et de saisissement...
Maintenant, il est métropolite de Saransk et de Mordovie, je vis dans sa maison, au monastère saint Jean le Théologien, je l'accompagne en voiturei à l'office et à ses obligations de métropolite, il me montre les églises de Saransk, toutes les portes s 'ouvrent devant nous, des carillons nous accueillent... Une telle chose est-elle possible???
J'ai offert à monseigneur une icône d'Alexis de Bortsourman, mon grand-père, comme je l'appelle maintenant. Hier, pendant la liturgie du concile de Kazan, l'icône était sur l'autel, sur le trône, à côté de l'Evangile. Monseigneur priait, et je me tenais dans cette église magnifique et ne pouvais croire que tout cela était avec moi, de façon gratuite et imméritée, selon une grâce supérieure et mystérieuse...
"Je suis maintenant TON monseigneur. Sache-le, je suis ton métropolite personnel!" m'a-t-il dit, pour me faire fondre complètement.
Mon métropolite! A moi!
C'est cela, l'Amour.



Saint Syméon le Stylite

Saint Syméon le Stylite


La neige tient, et il fait froid, mais je m’attends à un réchauffement, c’est encore tôt. Cependant, il paraît qu’il fait nettement plus froid ici qu’à Moscou, d’abord parce que nous sommes 130 km plus au nord et ensuite parce que la grande ville est en surchauffe permanente et que cela crée un microclimat. Mon chien fait plaisir à voir, il se roule dans la neige avec bonheur. Je suis allée à l’église, celle de Syméon le Stylite, le père Dmitri m’a si bien accueillie… Mais la liturgie dure trois heures, chez lui, à Solan, paroisse monastique, elle ne dure qu’une heure et demie. Il nous a fait un long sermon sur toutes les occasions que notre vie crée aux graines de la bonne parole de ne pas pousser, y compris les gens qui observent strictement toutes les règles, mais servent la lettre de la loi au lieu d’être dans l’Esprit de Dieu, c’est vrai, j’en connais, moi, je serais plutôt le genre contraire, la je-m’en-foutiste flemmarde qui attend l’inspiration. Ensuite, deuxième sermon, sur Halloween la fête maudite, qu’est-ce que c’est que cela, d’où ça sort, et pourquoi ? Et l’assistance de se signer largement pour témoigner de son peu d’enthousiasme pour ces réjouissances importées et suspectes.
Beaucoup d’enfants de tous les côtés, l’orthodoxe repeuple la Russie, c’est clair. Le père Dmitri lui-même vient de baptiser son septième exemplaire.
Me voyant arriver, il semble tout content et m’invite à nouveau au repas en commun. Suivi de la catéchèse pour les adultes, ce qu’à Solan on appelait la synaxe quand c’était le père Placide qui venait nous la faire. Le père Dmitri explique à ses ouailles la transcendance et l’immanence, l’apophatique et le cataphatique, les différentes hérésies et les conciles correspondants, la lumière incréée, l’essence inconnaissable de Dieu et ses énergies. Je rencontre le Suisse orthodoxe, l’apiculteur, Benjamin. C’est un type immense, deux mètres, un grand Suisse barbu et bouclé, un cœur à prendre, mesdames, si vous êtes orthodoxe ou si vous avez l’intention de le devenir. Sa femme russe a préféré rester en Suisse, je ne suis pas sûre qu’elle ait fait le bon calcul.
Sur les pots de miel de Benjamin, très bien présentés, on voit une petite croix suisse. Il m’a dit qu’il ne rentrerait pour rien au monde, qu’il se sentait ici chez lui, comme s’il y avait toujours vécu.

Tout le monde est adorable avec moi, dans cette paroisse, et j’ai revu Olga et sa délicieuse mère qui m’invitent à profiter de leur bain de vapeur quand je le souhaite.

L'intérieur de l'église à la fin de l'office, pendant, je n'ose pas photographier. Elle ressemble à une enluminure. Mais je demanderai la bénédiction du père Dmitri, car elle a de belles icônes.

samedi 29 octobre 2016

Jour de neige et de brouillard







L'église de la sainte Trinité




Olga Kalashnikova m’a proposé d’aller faire une expédition photo dans des endroits pittoresques, car il neigeait dru, ce qui conférait aux paysages un intérêt particulier. En arrivant à la rivière Troubej, j’ai vu sur la rive opposée, dans un demi jour vibrant de flocons, se déplacer une mariée toute en blanc, sous son voile, avec son époux en costume foncé, ils avançaient pareils à des fantômes, dans ce monde hivernal. D’après Olga, la coutume locale veut que le mari porte la mariée tout le long du pont qui franchit la rivière.
En chemin, Olga nous faisait écouter un disque d’accordéon musette : la mer qu’on voit danser le long des golfes clairs… surréaliste d’entendre cela par les rues de Pereslavl brouillées par la neige et le crépuscule précoce.
Nous nous sommes arrêtées sous le monastère Goritski, un endroit où j’ai souvent dessiné quand j’ai découvert Pereslavl en 99. Mais presque toutes les jolies maisons qui accompagnaient les remparts du monastère et ses coupoles ont été remplacées par des monstres de plusieurs étages mal fichus. Ces gens-là croient-ils que les peintres auront encore envie de peindre leurs affreuses bâtisses ?

Olga
Je me souviens d’une isba particulièrement jolie, près de l’entrée du monastère. Le fronton en était orné d’une poule et d’un coq sculptés et peints. La petite vieille qui habitait là, et qui avait de beaux yeux très bleus, m’avait expliqué que ces sculptures étaient l’œuvre de son mari et les représentaient tous deux, lui le coq, elle la poule. Je n’ose pas retourner à cet emplacement de peur de voir cette merveilleuse petite maison remplacée par un machin prétentieux.
Nous avons fait halte au bord d’une rivière, dans la forêt, la neige soulignait tous les reliefs d’une lumière sans éclat, sur les sombres ramures, à la lisière des berges où l’eau commençait à geler. Les roseaux balançaient au vent glacial de petites mains blanches et crispées. L’atmosphère était sévère et magique, mystérieuse, envoûtante.
Puis nous sommes allées du côté de Koupanskoïé, près du musée du chemin de fer, où se dresse une église neuve, en bois, consacrée à la sainte Trinité. Dans cette grisaille, les herbes semblaient balancer des fleurs immaculées et glaciales, je voyais se déployer des rangées de présences oscillantes, d’anges suspendus. Les arbres se perdaient dans la brume neigeuse, où des reflets encore dorés se fanaient ça et là.
A Koupanskoïé, beaucoup de très jolies isbas se conservent encore, et cela donne au paysage une toute autre allure, elles ne s’imposent pas, elles accompagnent les accidents du terrain, elles nous mènent doucement jusqu’à l’église comme une double rangée de paysannes parées pour une fête.
Au retour, Olga m’a invitée dans un restaurant du coin pour prendre le thé, elle m’a offert une bouteille d’hydromel. Les gâteaux étaient très bons, nous avons beaucoup parlé, de l'éducation des enfants, de la très mauvaise influence de l'ordinateur sur leur développement et leur psychisme, de la mutilation grave que représente pour l'âme de nos contemporains la rupture de la transmission du patrimoine culturel et des savoirs faire populaires. 

Le royaume mystérieux de l'hiver se découvre


Des emportements dans le silence


Au delà des tristes pensées

Chemin vers la solitude altière

Deux présences

Défilé angélique
L'église



Un pin face à l'espace

Mon petit chien adore la neige
Photo d'Olga Kalashnikova

Le pêcheur russe ne se laisse pas arrêter par les intempéries